C’est au contact de la nature et du bois que Vinciane Domergue a développé, dès son plus jeune âge, une véritable sensibilité à la matière. Une matière qu’elle aime remettre au goût du jour dans son état naturel en restaurant des meubles ou en fabriquant des pièces inédites.

"Chaque création, explique-t-elle, est un objet taillé pour ressembler à son futur propriétaire. Ma démarche n’est pas de me fondre dans un moule en m’alignant sur un style stéréotypé, elle consiste au contraire à écouter la personne, à comprendre son environnement, à observer son cadre de vie pour ensuite réaliser quelque chose de complètement adapté à elle, à son besoin et à ses goûts."

Cette belle démarche, Vinciane Domergue l’a affinée dans le temps. Elle est imprégnée de toutes ses expériences passées. Car, avant de créer "La Feuille de Bois", l’artiste a tracé un chemin atypique.

Après s’être formée à la sculpture sur bois, à la marqueterie et à l’ébénisterie au lycée professionnel des métiers d’arts d’Uzès – apprentissage ensuite couronné par l’obtention d’un diplôme à l’école Boulle –, la jeune femme a monté son premier atelier d’art. Au bout de deux ans, elle a mis la clef sous la porte. Vie familiale et vie entrepreneuriale ne faisaient pas bon ménage. Travaillant alors dans le médico-social, elle s’est intéressée à l’art-thérapie en suivant une formation, et cette orientation lui a finalement servi de tremplin pour revenir à son métier d’origine.

"La Feuille de Bois" récemment établie à Saint-Gély-du-Fesc, fêtera son quatrième anniversaire au printemps 2021. Elle arrive aujourd’hui à vivre sur ses acquis. "Mais, précise la Saint-Gilloise, dans le domaine de l’artisanat d’art, c’est la rencontre avec les gens qui enclenche le processus de fabrication. Sans événements réguliers, sans présence sur les salons, mon entreprise manque de visibilité".

Une situation préoccupante dans le contexte pandémique actuel. Deux salons auxquels Vinciane Domergue devait participer, l’un à Saint-Gély-du-Fesc, l’autre au Corum de Montpellier ont déjà été annulés. L’ébéniste reste à l’affût de la levée des contraintes sanitaires. Après le vernissage de son atelier organisé juste avant le second confinement, elle garde espoir de créer bientôt d’autres événements.

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