Une sénatrice des Alpes-Maritimes plaide pour la protection des recettes locales et de la salade niçoise



Alexandra Borchio-Fontimp pointe du doigt les industriels de l'agro-alimentaire qui "se servent de la popularité" des plats typiques français pour en détourner la recette "de façon irrespectueuse".

"On ne dit pas salade niçoise s'il y a des haricots verts et des pommes de terre dedans". Protéger les recettes locales françaises, c'est le nouveau combat de la sénatrice LR des Alpes-Maritimes Alexandra Borchio-Fontimp.

Elle a fait part de son souhait de défendre notamment la cuisine niçoise, modifiée par les industriels de l'agroalimentaire.

"Mieux protéger notre patrimoine culinaire"

Ces derniers n'hésitent pas à ajouter des ingrédients à des recettes typiques, comme des haricots verts dans la salade niçoise ou encore de la mayonnaise dans les pan bagnat. Et pour la Maralpine, cette pratique "est méprisante pour les territoires".

"Il faut essayer de mieux protéger notre patrimoine culinaire et sensibiliser ces industriels qui utilisent la popularité d'une recette pour détourner son contenu", a-t-elle expliqué au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

La sénatrice est passée à l'action aux côtés des représentants de l'Association de protection des recettes de cuisine Toqualoi et du Collectif Cuisine niçoise.

"On ne fait pas de choucroute avec la blet, de cassoulet avec des petits pois et pourtant ça doit être très bon. Pourquoi, on vient utiliser nos recettes et y rajouter n'importe quoi?", lance le responsable du Collectif Cuisine niçoise Franck Viano, sur un ton déterminé.

Une question au gouvernement

La sénatrice azuréenne a exposé ses idées pour faire perdurer les traditions des bonnes tables niçoises lors d'une conférence de presse ce jeudi.

"J'ai déposé une question écrite destinée au gouvernement pour l'alerter sur la nécessaire protection de nos traditions", a fait savoir la sénatrice.

Pour le moment, Alexandra Borchio-Fontimp souhaite sensibiliser sur la question du respect du patrimoine français. Mais si rien n'est fait d'ici là, elle déposera une proposition de loi pour que des sanctions soient prises. Celles-ci permettront de "davantage protéger l'art culinaire" et de "contraindre les industriels à respecter" les recettes, a-t-elle précisé.

Une idée qui séduit restaurateurs et habitués

Cette idée a séduit les restaurateurs niçois les plus emblématiques et leurs habitués, comme au restaurant Lou Balico.

"Très convivial, très familial, c'est un petit restaurant qui respecte à 100% les traditions niçoises", se réjouit une cliente.

Un autre se dit conquis par les recettes typiques que proposent ce restaurant. "Moi ça fait des années que je viens ici, 20 ou 30 ans. Je viens parce qu'il y a des plats niçois. Des fois je vois des recettes de pan bagnat, je me dis mais où ils vont les chercher?".

Au-delà des recettes typiquement niçoises, ce sont toutes les recettes régionales françaises que la sénatrice souhaite protéger. Elle assure qu'elle pourra compter sur le soutien du député et conseiller départemental des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.


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